Bonjour !
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Galoper sur la plage… C’est le rêve de beaucoup de cavaliers.
Les cheveux au vent, l’horizon comme seule limite, la vitesse, la beauté de l’eau et du sable, l’odeur marine…
Alors dans cet article j’ai essayé de vous récapituler les conseils pour profiter à fond de ce moment en toute sécurité.
Sommaire de l'article
- 1 La plage est-elle autorisée aux cavaliers et aux chevaux ?
- 2 L’échauffement et le temps de récupération
- 3 Faut-il prévoir des protections pour les membres des chevaux ?
- 4 Les bons endroits où galoper sur la plage
- 5 Promenade à cheval : galoper dans l’eau ?
- 6 Ne pas avoir peur de la vitesse mais la contrôler : le grand galop sur la plage
- 7 Galoper sur la plage : la position en équilibre
- 8 Galoper sur la plage : à l’écoute de son cheval
- 9 Au retour de plage, la douche
La plage est-elle autorisée aux cavaliers et aux chevaux ?
Malheureusement, toutes les plages ne sont pas autorisées aux chevaux. Avant de prévoir votre promenade à la plage avec votre poney, votre hongre ou votre jument, il va donc falloir faire une petite recherche administrative pour savoir si la plage que vous visez accepte bien les chevaux.
Pour avoir les infos vous avez plusieurs solutions :
- contacter la mairie pour poser la question ou votre comité départemental de tourisme équestre
- faire un repérage sur la plage pour voir s’il y a des panneaux qui indiquent ce qui est autorisé / ce qui ne l’est pas.
J’en parle plus précisément dans cet article si vous voulez en savoir plus.
L’échauffement et le temps de récupération
Avant le galop
C’est logique, mais mieux vaut en parler quand même. Tout comme on ne se lance pas dans un sprint sans échauffement, on ne va pas galoper sur la plage tout de suite.
La meilleure façon de s’échauffer pour le cheval reste de parcourir la plage au pas pendant un moment. Pourquoi pas aussi se lancer dans un petit trot. Bref, on commence en douceur et cela permet en plus de repérer la plage pour votre monture et pour vous.
Après le galop
C’est le moment de reprendre son souffle avec un pas dynamique pour que notre cheval récupère (et nous aussi).
Faut-il prévoir des protections pour les membres des chevaux ?
Cloches, protège boulets, guêtres. ce sont des protections qui ont pour objectif d’éviter les blessures.
Mais à la plage elles seront contre-productives : le sable et le sel risquent de créer des frottements et donc des blessures.
Les bons endroits où galoper sur la plage
Commencer par prendre ses marques
Comme la forêt ou la campagne, la plage comporte quelques dangers spécifiques :
- des rochers
- des trous (trous d’eau, trous du sable tout simplement)
- différents types de sols (sable sec qui s’enfonce sur lequel il ne faut pas galoper, sable trop mouillé qui s’enfonce)
- la présence de cerfs volants, de bateaux, des objets auxquels les chevaux ne sont pas forcément habitués.
L’objectif va donc être de faire un repérage. L’idéal c’est de commencer votre balade au pas dans un sens en inspectant les endroits où le sol est ok pour galoper. Comme ça vous êtes sûr du terrain.
Galoper sur la plage : une plage déserte
D’accord on n’est pas Robinson Crusoe ou Alec Ramsay dans L’étalon noir mais une plage sans personne c’est quand même beaucoup mieux, surtout si vous avez envie d’un galop.
Avant de galoper sur la plage, faites un check autour de vous et à l’horizon : le terrain est-il dégagé pour galoper sur la plage ? L’idée est de ne pas se retrouver soudainement avec un promeneur sur votre chemin et un freinage d’urgence à faire. Vous pourriez faire peur et vous faire peur.
Pour cette raison, l’automne et l’hiver sont des saisons parfaites pour aller galoper sur la plage parce que vous aurez beaucoup moins de monde sur la plage.
On peut jouer aussi sur les horaires décalées avec des balades par exemple tôt le matin, au moment où la plage est encore presque vide.
Les horaires des marées
En Méditerranée, pas besoin de regarder mais sur la côte atlantique par exemple vous devez vous renseigner sur les marées.
Exemple : vous arrivez et la plage est à marée haute. Votre galop sur la plage sera pour une autre jour car pas question de galoper sur du sable sec sur lequel on s’enfonce dangereusement pour les membres des chevaux.
Donc le mieux est de se procurer un horaire des marées. Quand j’étais petite on le regardait pour savoir quand aller à la plage pêcher des crevettes sur la digue.
Pour nos grands galops sur la plage, le mieux est de parier sur une fin de marée descendante : on aura un maximum de choix sur les différents types de sable sans avoir les parfois brusques remontées quand la marée commence à monter.
Sur quel sable galoper sur la plage ?
Globalement, on s’approche de la mer.
Le sable sec sur laquelle l’eau n’arrive jamais n’est pas conseillé pour les membres des chevaux (risque de chute, de tendinite). Rien qu’au pas on voit que ce n’est pas confortable pour le cheval et on a qu’une envie c’est de se rapprocher de l’eau.
Sur le sable mouillé, il suffit de regarder si le cheval s’enfonce ou non. Si le sol parait dur et humide, c’est le mieux pour galoper.
Promenade à cheval : galoper dans l’eau ?
Ma seule chute en extérieur (enfin je crois) a été sur la plage. Plus précisément dans l’eau. J’avais une quinzaine d’années et notre monitrice nous avait emmenés en balade à la plage. C’était en Irlande. Les chevaux étaient les pieds dans l’eau, on s’est lancé dans un galop.
Quand j’ai vu les chevaux devant moi s’écrouler et que le mien s’est effondré à son tour j’ai eu la sensation que tout était normal, que tout était prévu. Mais ça ne l’était pas du tout. On venait de galoper dans une mer avec de grands trous d’eau. Résultat : une dizaine de cavaliers à l’eau et des chevaux qui ont regagné la plage plus vite que nous et se sont enfuis trempés dans le golf d’à coté.
Le temps de s’extirper de l’eau (nager tout habillé c’est compliqué) on a pu en rattraper quelques uns qui s’étaient arrêtés sur la plage et nous attendaient sagement, un peu étonnés de ce qui venait de se passer. Pas trop de bobos au final mais un passage aux urgences irlandaises pour certains quand même dont moi parce que dans l’eau je me suis reçue un coup de sabot au genou et que je ne peux plus poser le pied par terre.
Après coup il a été dit que cette plage était dangereuse pour la baignade en raison de ses nombreux trous d’eau. Notre monitrice, française, ne connaissait pas la plage.
A la nuit tombée, les chevaux avaient tous été récupérés.
Alors galoper dans l’eau c’est sûr que c’est une sensation magnifique mais tout peut basculer d’un coup.
Quand on galope quelque part on aime connaître le chemin. On aime voir le chemin. Le problème dans l’eau c’est qu’on ne voit rien. Un rocher peut être là, sous l’eau et peu visible. Quant aux courants ils sont très forts par endroits mais complètement invisibles : on ne les remarque pas (je pense aux baïnes de l’atlantique par exemple).
L’autre problème c’est que sous l’eau ça bouge, ça évolue, un trou peut se former au gré des changements de courant alors un endroit sans danger peut devenir un endroit dangereux une semaine plus tard.
Bref, le galop dans l’eau demande une réelle expertise et connaissance de la plage sur laquelle vous êtes et de mon côté je préfère largement galoper au bord de l’eau et mettre les sabots dans l’eau mais au pas.
Ne pas avoir peur de la vitesse mais la contrôler : le grand galop sur la plage
La vitesse c’est grisant mais ça peut aussi être effrayant. Pour vous rassurer, dites vous qu’un cheval lancé à pleine vitesse ne rue pas. Il est concentré sur la vitesse, l’encolure allongée vers l’avant.
Oui mais est-ce que j’arriverai à l’arrêter une fois qu’il sera lancé à pleine vitesse ? Si vous n’êtes pas sûr de votre réponse à cette question, il vaut sans doute mieux travailler encore le galop dans des situations plus simples et à vitesse moindre.
Quand vous vous sentirez prêt ce sera le moment, et dites-vous pour vous rassurer qu’après un grand galop, votre cheval va être un peu fatigué, peut-être même ralentira-t-il de lui-même.
Pensez aussi à des scénarios pour l’arrêter :
- lui parler, utiliser vos aides habituelles
- se servir du terrain : faire un cercle sur la plage c’est beaucoup plus facile que faire un cercle dans la forêt
- amorcer un ralentissement en vous aidant du bord de l’eau qui le fera ralentir (mais restez près du bord, là où vous avez la visibilité).
Évidemment, on garde en tête que quelque soit l’endroit où l’on est, il faut pouvoir contrôler sa vitesse.
Si vous vous lancez plein galop c’est parce que vous voulez aller plein galop (et votre cheval aussi) et non pas parce que seul votre cheval l’a décidé.
Et enfin, un galop sur la plage lancé à pleine vitesse, plein gaz, plein pot, ça fait un bien fou au cheval et au cavalier. Voilà, c’est le fameux grand galop sur la plage qu’on adore mais qu’on redoute parfois aussi. Mes meilleurs souvenirs sont en Camargue, à Djerba et aussi à Lombock pour les galops sur la plage.
On profite mais il faut aussi avoir des yeux partout pour ralentir de suite si vous vous trouvez face à un obstacle, un danger ou si vous voyez que vous avez un promeneur qui se rapproche.
Galoper sur la plage : la position en équilibre
C’est la position la plus confortable je trouve pour galoper sur la plage (et de manière générale en pleine nature). Ce sont souvent des galops assez rapides, alors le fait d’être en équilibre, légèrement en appui sur ses pieds, les mains proches de l’encolure et les rênes ajustées permet de ne pas gêner le cheval.
On peut être surpris la première fois mais si vous vous mettez derrière un autre cheval vous risquez de vous retrouver avec du sable dans les yeux. Quelques solutions pour remédier à ça :
- de plus grandes distances
- galoper plutôt en décalé c’est à dire en se mettant à droite ou à gauche du cheval de devant
- venir avec des lunettes de soleil par exemple.
Galoper sur la plage : à l’écoute de son cheval
Le galop sur la plage, le grand galop sur la plage est une expérience magique. Profitez tout en étant en sécurité.
Si vous êtes accompagné, écoutez bien votre guide. Si vous y allez seul ou avec d’autres cavaliers, assurez-vous d’abord de bien connaître vos chevaux et que vos chevaux connaissent déjà les lieux.
Y aller en douceur, tranquillement, en prenant son temps, c’est l’une des choses les plus importantes à cheval.
Si vous voyez déjà qu’au pas votre cheval n’est pas très confiant il faudra peut-être simplement galoper une prochaine fois. La mer peut l’intriguer, le sable aussi et le mouvement des vagues : il n’avait jamais vu ça avant, il entend de nouveaux bruits, de nouveaux sons.
Bref, allez-y progressivement, c’est le meilleur moyen de parvenir à vos objectifs. Normalement, chevaux et poneys adorent ce moment.
Au retour de plage, la douche
Après un galop sur la plage, on est plein de sel, plein de sable. Notre dada aussi.
On a tous cette sensation de retour de plage après une bonne journée de vacances : on est collant, on a du sable partout, la peau un peu tendue et craquelée par le soleil et le sel. Bref, on rêve d’une bonne douche.
Et ça fera aussi le plus grand bien à notre cheval pour enlever le sable et le sel et éviter les irritations. De retour à l’écurie, la ferme équestre, le centre équestre ou le poney-club, direction la douche.
A vos commentaires ! Où recommandez-vous de galoper sur la plage ? Si vous avez des bonnes adresses, mettez-les ci-dessous :-).
Soleil, mer, sable et cheval. Quel plus beau rêve pour un cavalier ? 😊