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Un voyage à cheval de plus de 1 200 km : interview de Coraline

Bonjour !
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Coraline est revenue d’un grand voyage à cheval le 1er juin. C’est via les réseaux sociaux (Facebook) que j’ai découvert son voyage : partir à cheval de Haute Savoie pour rejoindre La Coquille en Dordogne.

Voici son interview autour de 6 grands thèmes :

  • Les présentations
  • L’orientation
  • La préparation du voyage
  • La logistique
  • Le matériel
  • Les rencontres, les projets, la philosophie du voyage.

Sommaire de l'article

Les présentations

Bonjour Coraline, je te laisse te présenter et nous présenter tes deux chevaux.

“Moi c’est Coraline, j’ai 34 ans, ça fait très longtemps que je fais du cheval et de la rando, depuis que j’ai 9 ans et je balade depuis petite. Mes chevaux c’est Caïla (Caïla c’est une jument arabe appaloosa, je l’ai depuis qu’elle à 2 ans et demi et ça fait 9 ans que je l’ai) et Shaman (un jeune cheval Merens espagnol que j’ai acheté à l’automne dernier donc lui c’est tout récent). Caïla c’est moi qui l’ai débourrée à ma façon et puis Shaman il était débourré mais pas mal de travail à reprendre. C’est mon cheval de bât, je l’ai formé à son travail de cheval de bât et Caïla c’est ma jument de selle.”

Le 14 mars tu es partie pour un grand voyage de plus de 1 200 kilomètres avec tes chevaux Shaman et Caïla, est-ce que tu peux nous raconter pourquoi tu t’es lancée dans cette aventure ? 

“Depuis longtemps je suis animée par les randos et je veux toujours plus voyager. J’ai un rêve depuis toute petite c’est de faire le tour de France à cheval. Je n’ai pas eu l’occasion de le faire mais il y a deux ans on est parti mon mari, moi et mes deux enfants pour un voyage de deux mois et puis là j’avais besoin de repartir et cette fois j’avais besoin de repartir toute seule, c’était mon voyage à moi.
Je suis membre de l’association des Cavaliers au Long Cours, et chaque année s’organise le forum pendant quelques jours, on fait des ateliers sur le thème du voyage, c’est un système de partage et d’entraide et du coup il y a quelques cavaliers qui viennent à cheval au forum. J’avais ce besoin viscéral de partir avec mes chevaux, je me suis dit bah je vais aller au forum à cheval. En 2024 il avait lieu en Dordogne, à la Coquille, au sud de Limoges. C’est à l’autre bout de la France pour moi et je me suis dit : bah allons-y, ce sera le but de mon voyage, c’est d’aller jusqu’en Dordogne.
Au début je voulais faire l’aller-retour et j’habite en Haute Savoie. Mais j’avais un impératif de date : le premier weekend de juin il fallait que je sois rentrée à la maison. Donc j’ai décidé d’aller jusqu’à la Coquille et d’amorcer le retour jusqu’au 1er juin et le 1er juin mon mari est venu me chercher en camion.”

Au final, tu es partie de mi mars à début juin.

“C’est ça, exactement, ça fait deux mois et demi.”

voyager a cheval en france

L’orientation

Comment as-tu planifié et préparé ton itinéraire ? 

“Au début en fait j’ai déjà pris là où j’habite en Haute Savoie, La Coquille et j’ai pris Maps et j’ai regardé ce que ça donne. J’ai vu en gros globalement par où je devais passer et les points à éviter : donc Lyon, Clermont-Ferrand qui étaient en plein milieu de mon chemin. Donc là je me suis dit bah il faut déjà que je traverse la Haute-Savoie et en fait là où j’ai eu de la chance c’est que y a deux ans et l’année dernière Gérald Yart a fait la route des mulets. Il part de Poitiers et il va jusque dans les Hautes Alpes et du coup mon itinéraire pouvait passer par la route des mulets. 

Donc ce que j’ai fait c’est que la partie Haute Savoie c’est moi qui l’ai tracée avec ce que je connaissais de ce que j’avais déjà fait, des tracés que j’avais. 

La partie Savoie-Isère je connaissais pas : je suis allée sur Equiliberté et visu GPX et j’ai cherché des tracés équestres en fait, puis j’ai pris plein de tracés équestres que j’ai trouvé et j’ai fait ma petite sauce pour rejoindre Vienne où il y a la route des mulets.

De Vienne jusqu’à Limoges (Saint Léonard de Noblat) j’ai tout simplement suivi la route des mulets donc ça c’était facile, c’était déjà tout tracé.

De la route des mulets jusqu’à la Coquille y avait pas de tracé équestre du coup j’ai regardé sur l’IGN le top 25 et j’ai fait un tracé qui me permettait d’aller jusqu’à la Coquille en essayant de prendre des chemins, des petites routes de campagne, en essayant de faire ça sympa et en me disant je verrai bien sur place ce que ça donne.
Pour le retour, j’avais fait aucun tracé : mon objectif c’est d’arriver au forum et quand je serai arrivée au forum, on verra. 

Quand je suis arrivée au forum, j’ai commencé à regarder et à me dire ok je suis arrivée au forum et maintenant j’ai pas de tracé. Et en fait pendant tout mon voyage, beaucoup de gens m’ont vanté les beautés du Plateau de Millevaches. Donc une fois au forum je me suis dit bah voilà je vais aller m’amuser au plateau de Millevaches. De là j’ai tracé à vue d’oeil au début, puis j’ai pris des tracés équestres en Corrèze côté plateau de Millevaches et j’ai fait ma sauce entre les tracés que je créais et les tracés équestres et j’ai navigué au jour le jour.”

Es-tu plutôt applications mobiles ou cartes IGN quand tu es sur la route ?

Jusqu’à ce voyage j’étais plutôt carte IGN. Les applications ne me plaisaient pas, ça m’énervait sur le téléphone, la tablette j’avais pas envie d’en emporter une en voyage et je jurais que par les cartes. Quand on est parti deux mois il y a deux ans on avait pris des cartes IGN et je prenais au jour le jour avec les cartes.
Là pour faire un si long voyage je me suis résignée : je ne pouvais pas prendre autant de cartes et puis ça coûte une fortune. Donc je suis passée aux applications.

Je crée des itinéraires sur Visu GPX. Ils proposent un forfait : 15 euros par an avec un accès aux fonds de cartes IGN. Donc j’ai pris le forfait, j’ai mis tous mes tracés sur Visu GPX. J’ai coupé en petits morceaux parce que sinon c’était trop lourd sur le logiciel et j’ai mis l’application sur mon téléphone.

J’ai aussi une montre GPS, j’ai mis mes tracés sur la montre GPS et chaque jour j’utilisais plutôt la montre GPS pour me repérer et si j’avais besoin je prenais mon téléphone, parce que sinon ça mange beaucoup de batterie.

Donc j’utilisais l’application pour créer l’itinéraire, pour avoir une meilleure vue sur fond de cartes IGN et pour me repérer j’avais la montre GPS.”

As-tu une carte pour montrer le parcours que tu as fait ? 

“J’ai une photo de tout le tracé.”

carte voyage a cheval

Une fois ton voyage démarré, l’itinéraire prévu a-t-il bien fonctionné ou as-tu dû faire des détours et reconstruire ton tracé sur place ? Quelle a été ta principale difficulté pour appliquer ton tracé en réel ?

“À certains endroits, j’ai eu des difficultés. Sur la partie Isère j’avais pris des itinéraires équestres mais je pense que certains étaient vieux. Quand je suis arrivée sur certains chemins ils n’existaient plus.
J’avais aussi un itinéraire et en fait il y a des gens qui m’ont accueilli chez eux. Le midi je les ai eus au téléphone et ils m’ont dit surtout ne passe pas par là (un itinéraire que j’avais mis), avec toutes les pluies qu’il y avait eu et des travaux forestiers, c’était tout détruit, donc des gens m’ont aussi orientée pour changer mon itinéraire.

Sur les tracés que j’ai fait moi-même avec les cartes IGN, ça m’est arrivée de me retrouver face à des chemins privés ou qui ne passent plus ou des chemins qui n’existent plus. ça m’est pas souvent arrivé mais quelquefois.

J’ai eu des modifications d’itinéraires aussi parce que des gens m’accueillent à droite à gauche ou parfois pour raccourcir parce que j’avais besoin de couper.”

Comment choisissais-tu les endroits où tu dormais ? Tu prévoyais ou tu t’arrêtais au feeling ? J’ai vu que tu avais dormi en tente et chez l’habitant.

“Alors je suis partie toute autonome avec tout mon matériel. Comme je dis c’est ma maison. Ma petite maison que mes chevaux ils portent. Et du coup tous les soirs vers 16 heures, au plus tard 17 heures, j’essaie de trouver un endroit où dormir.
Soit si je suis au milieu de nulle part je cherche des gens, un endroit où je peux me poser, soit je vais toquer chez des gens ou je demande à des gens “Est-ce que vous sauriez où je pourrais trouver un endroit où me poser ?” ou alors sur des terrains communaux. C’est vraiment au jour le jour, je marche, je me dis il est telle heure, on est fatigué, on a fait tant de kilomètres, ce serait bien qu’on s’arrête.
Parfois, sur le retour surtout je voyais un endroit juste parfait alors on s’arrête.
Chez l’habitant, soit les gens m’ont invitée parce que je les ai rencontrés sur mon chemin et j’ai aussi fait un appel sur les réseaux sociaux sur Facebook. Deux fois. Une fois en Savoie j’ai mis une annonce sur le groupe Accueil randonneurs équestres de particuliers à particuliers, j’ai eu quelques contacts sur mon itinéraire que j’ai bien gardés et il y a des gens que j’ai recontacté quand j’arrivais à proximité de chez eux. Et quand je suis arrivée en Creuse j’ai lancé un appel sur un groupe : Entraide 23 Creuse. Énormément de gens ont répondu et donc j’ai eu énormément de contact à partir de là. Donc j’ai eu des contacts grâce aux réseaux sociaux, si ça tombait sur mon itinéraire ou à proximité, j’y allais.”

tente voyage a cheval

Les espaces communaux, comment tu te rendais compte qu’ils étaient communaux ?

“Souvent c’est des parcs avec des espaces de picnic, des stades à proximité. Il me semble que sur Iphigénie on peut regarder le cadastre et on peut voir si c’est communal ou pas. Moi j’avais pas ça, c’était à l’œil. Parfois les gens me disaient aussi “Là bas c’est un terrain communal, vous pouvez y aller.”, ça se voit relativement bien dans les villages, on arrive à savoir quand c’est communal.”

Comment les personnes réagissaient quand tu leur demandais où dormir ? 

“En général ils étaient contents, j’avais beaucoup la question par contre “Mais vous n’avez pas peur ?” “Mais vous dormez où, vous avez une tente ?”

Les gens étaient surpris de me voir toute seule avec mes deux chevaux, avec une tente, ils trouvaient ça fou. Des gens étaient inquiets pour moi, d’autres ravis.”

Je pense que j’aurais trop peur de dormir dans une tente toute seule ! J’imagine que ça doit être stressant la première nuit et puis en fait qu’après c’est comme tout, on s’habitue.

“Oui c’est ça, c’est vrai que maintenant c’est beaucoup plus facile pour moi. Les premières fois j’étais pas tranquille, c’était nouveau, et puis on est tout seul, on se pose 15 000 questions, si il se passe quelque chose, si le cheval s’enfuit. Les premières fois c’était un peu angoissant mais on y prend goût en fait. Je fais toujours attention, je crois que j’aime bien être dans les endroits où il y a un petit peu de monde parce que les gens ils me voient. Si on te voit ça peut être risqué, mais d’un autre côté les gens savent que je suis là, ça a un côté rassurant. Quand je suis perdue au milieu de nulle part, on se dit je suis vraiment toute seule au monde, si il se passe quelque chose je suis toute seule à gérer.
Donc du monde autour c’est rassurant. Dans le jardin de personnes par exemple c’est hyper rassurant. Je sais que les gens sont là. Je suis pas toute seule. 

La tente ça permet une liberté. Si tous les jours je réserve un gîte, tous les jours je dois être à cet endroit là ce soir là : tout est planifié en amont. On peut pas laisser trop de place aux rencontres. Au début je planifiais, puis petit à petit j’ai trouvé un certain goût à la liberté d’avoir la tente.”

Préparation du voyage

Comment as-tu préparé les chevaux à ce voyage ?

“Alors ma jument c’était assez simple parce qu’elle a déjà voyagé. Donc elle il y avait juste des petits rappels à faire. C’est plus mon nouveau cheval, j’avais tout à faire quasiment. Je l’ai acheté à l’automne. Je l’ai eu en octobre. J’ai pris cette décision de partir. C’était un défi. Est-ce qu’il allait être prêt ? Je le savais pas. J’avais en tête cette possibilité qu’il soit pas prêt, que je parte pas. C’était vraiment un challenge.

Même s’il était débourré, il avait été monté, j’ai dû reprendre tout le travail à pied. Je l’ai préparé en le sortant avec ma jument, j’ai fait énormément de travail à pied, je suis allée le voir tous les jours. Ensuite je partais en balade et je le prenais en dextre avec ma jument. Rapidement je me suis rendue compte qu’il se pendait à la longe, ça me tirait le bras, ça me faisait mal donc il a fallu que je trouve rapidement des solutions. Dans les descentes il fonçait, il mettait tout le poids sur les épaules, il arrivait pas à se tenir donc je me disais bah quand il aura un bât ce sera encore plus compliqué donc j’ai fait pas mal d’exercices de travail à pied pour l’aider à mettre du poids sur ses postérieurs. Je sortais, je l’emmenais passer des troncs, j’ai tout fait en extérieur quasiment pour l’habituer, pour le travailler.
Je l’ai habitué aussi à la technique de la longue corde pour l’attache, j’aime bien la longue corde avec un entravon au postérieur et une corde de 12 mètres. J’ai fait ce travail d’habituation pour être prête.
Petit à petit je l’ai habitué à avoir le bât sur le dos, juste le bât sans rien, puis à mettre les sacoches à vide. Au début je l’ai mis dans le rond de longe et je l’ai fait marcher. Puis on est parti en extérieur avec le bât et les sacoches à vide. Ensuite j’ai mis des choses dans les sacoches.
Au moment de partir j’étais pas prête à 100%, j’avais beaucoup d’améliorations sur mon cheval mais par exemple il déplaçait pas encore les épaules, la longue corde il aurait fallu peaufiner. J’aime bien partir un weekend mais j’ai pas eu le temps de faire tout ça . Donc j’ai dit bah c’est pas grave je nous sens prêt on part quand même.
Mon vrai challenge je me suis dit c’est je vais former mon cheval en voyage, c’était ça l’objectif. Donc j’avais fait le plus gros du travail et c’est le voyage qui s’est chargé de le terminer. Les épaules, bah maintenant il déplace les épaules. Pendant le voyage il a fallu que je lui demande plusieurs fois de déplacer les épaules. La longue corde, je l’ai attaché au début toute une soirée et un soir je me suis retrouvée avec une grosse pluie, des rafales de vent, j’étais trempée. Je l’ai attaché à la longue corde rapidement pour vite monter le camp et au final je me suis dit bah je le laisse comme ça toute la nuit. Donc c’est le voyage qui a terminé de le préparer.”

longue corde

De ton côté, quels conseils de préparation/ d’entraînement donnerais-tu à un cavalier qui souhaite se lancer en autonomie sur une rando de plusieurs jours avec son cheval ? 

“Plein de choses.

Déjà l’éducation du cheval c’est la priorité parce qu’avec un cheval éduqué on est en sécurité. Quand on part en voyage on peut avoir plein de péripéties, avec un cheval éduqué on est un minimum en sécurité : un cheval qui nous respecte s’il a peur d’une moto ou quoi, qu’au moins il nous fonce pas dedans et nous laisse notre espace personnel et puis les bases de l’éducation (bouger les hanches, déplacer les épaules, reculer). Si on se retrouve sur une passerelle et qu’au bout il faut reculer parce qu’on peut pas passer, il faut pouvoir reculer. Donc une bonne éducation de base.
Après il y a une préparation physique du cheval, si elle s’est pas faite en amont elle se fera pendant le voyage : on part lentement et petit à petit on augmente la durée.

Il faut aussi une bonne préparation du matériel. Essayer son matériel avant de partir c’est mieux : si on a des blessures en cours de voyage on est bien embêté. Donc tester avant : partir sur des balades, des randos avec le matériel pour pouvoir le changer avant de partir. 

Se préparer soi aussi : savoir monter une tente, savoir lire une carte, savoir créer un itinéraire, quoi faire en cas de petit pépin. Après on peut pas tout prévoir. En voyage il arrive des choses et on compose avec ce qui nous arrive.

Pour ceux qui hésitent à partir il y a le livre d’Emile Brager : Techniques du voyage à cheval. Celui-là je pense qu’il faut l’avoir dans sa bibliothèque. Pour l’anecdote, il est gros, il est lourd. Je suis partie avec mon livre. Je me suis dit : s’il m’arrive un truc je prends le livre. J’en ai jamais eu besoin mais au début ça m’a rassurée de partir avec. Je l’ai laissé en cours de route finalement.”

Logistique

Alors moi j’aime bien manger, du coup je me suis demandée comment gérais-tu tes repas ? 

“Avant j’étais suis partie avec un seul cheval donc sans cheval de bât donc j’étais partie avec pas mal de lyophilisé et des choses légères. En cours de route cette fois je me suis dit mais j’ai un cheval de bât je peux peut-être me faire plaisir et rajouter des choses.
J’achetais souvent des conserves : des lentilles, des petits pois carottes, des flageolets, des haricots. Je me prenais des boites : mon cheval de bât pouvait porter un peu plus.

Je m’achetais aussi des tortillas. Quand je faisais des courses pour le jour J je prenais des légumes, des fruits, de quoi faire des petites soupes. J’avais des pâtes.

Pour le petit déjeuner, j’avais des flocons d’avoine, j’avais fait un mélange avec du lait en poudre et du chocolat en poudre. Parfois quand je faisais des courses je me faisais un plaisir pour le petit déjeuner : de la brioche. 

Le lyophilisé en fait j’en ai pas tant fait. J’ai pris des sauces lyophilisées. Ce que j’aimais bien : je m’étais fait plusieurs fois du riz en sachet et après je me mettais ma petite sauce au poivre lyophilisé et ça me faisait du riz avec du goût c’est plus sympa. Et j’avais mes petits champignons déshydratés que je réhydratais. C’était super bon. J’essayais d’alterner les plaisirs.

J’avais aussi toujours du chocolat avec moi et des bonbons en cas de coup dur !

ça m’est arrivé parfois de prendre des pizzas aussi, un resto.”

bat d un cheval

Donc tu t’arrêtais assez souvent finalement pour te ravitailler ?

Dès que je trouvais une supérette je m’arrêtais. ça me permettait de ravitailler. Je comptais pas, je me disais pas il faut que je fasse les courses dans une semaine. En général j’avais 7 à 12 jours de nourriture mais à chaque fois que je voyais une supérette je me rachetais des petites choses pour être autonome.”

Et du coup tu arrivais à stationner tes chevaux sans trop de souci ?

« J’ai toujours fait ça dans les villages. J’allais pas exprès à la supérette. C’était sur mon itinéraire : ha cool une supérette. Souvent il y a une barrière donc j’attachais mes chevaux à une barrière. Une fois il y avait rien devant la supérette et en face il y avait la mairie alors je les ai attachés devant la mairie.
J’ai failli faire une fois un drive à un supermarché mais la date ne correspondait pas à mon passage. J’avais regardé, je trouvais ça hyper pratique : je fais la commande sur mon téléphone, ensuite je vais avec mes chevaux et je récupère ma commande. Comme ça j’ai pas besoin de laisser mes chevaux devant un grand supermarché et je peux me ravitailler. 

Parfois j’étais chez des amis, des gens, qui m’emmenaient faire mes courses. ça me permettait de faire ma lessive aussi (aux supérettes parfois il y avait des machines à laver).”

garer ses chevaux devant la mairie

 

Tu as parlé de pâtes, de riz. Tu avais un réchaud pour chauffer tout ça.

“Oui.”

Et pour l’eau ? 

“J’avais sur moi un peu moins de 5 litres d’eau pour être autonome pendant deux jours.

Dans les cimetières la plupart du temps c’est de l’eau potable donc je me ravitaillais dans les cimetières si besoin ou chez les gens quand j’étais accueillie. Éventuellement je demandais à des gens.
J’avais une gourde avec un filtre que j’avais acheté chez Décathlon. Cette gourde, si jamais y avait un endroit avec de l’eau, une fontaine, je pouvais prendre l’eau avec le petit filtre intégré. Au final je n’ai pas eu besoin de ce filtre, j’ai toujours eu de l’eau potable et j’ai jamais eu de problème d’eau.”

Et pour tes chevaux ?

“Cette année il y avait tellement d’eau, il y avait de l’eau partout. J’ai jamais eu aucun problème. Au début je me tracassais beaucoup le soir pour qu’ils aient à boire au bivouac et en fait comme il pleuvait, souvent les chevaux ne buvaient ni le soir ni le matin. Si c’était humide et qu’il pleuvait je savais qu’ils avaient de l’eau à travers l’herbe. Après ils reboivent au cours de la journée, j’ai toujours trouvé.”

cheval boit dans un lac

Comment as-tu organisé les repas de tes chevaux ? 

“Alors les chevaux c’était très simple : les chevaux ça mange de l’herbe du coup c’était la bonne saison. J’ai trouvé de l’herbe partout. Tous les midis mes chevaux mangeaient. En voyage ma priorité c’est qu’ils mangent : tous les midis c’était un spot d’herbe, et je les laissais manger pendant une à deux heures. Tous les soirs je me posais à un endroit où il y avait de l’herbe.
Quand des gens m’accueillaient ça pouvait être au foin.
ils n’ont pas perdu de poids.”

Oui ils ont dû se régaler ! De la bonne herbe différente tous les jours !

“L’herbe était grasse, ils ont pas manqué !”

Question technique : comment rechargais-tu ton téléphone ? 

“J’ai une batterie externe et un photovoltaique. Les jours de beau, je mettais mon photovoltaïque avec la batterie externe qui recharge pendant qu’on marche.

Quand j’étais accueillie, si j’allais au resto, dès que j’avais un endroit où je pouvais avoir de la charge, je me branchais ma batterie externe et je rechargeais mon téléphone tous les soirs avec ma batterie externe.”

Alors tu en as parlé déjà un petit peu. Il y a une vraie question sur le soir et la nuit pour la gestion des chevaux. Comment as-tu fait ?

“J’avais plusieurs systèmes d’attache.
Mon préféré c’est la longue corde : j’ai un entravon que je mets au postérieur. J’attache la corde à un arbre ou un rocher, quelque chose de bien solide.
J’avais aussi un kit de clôture : Shaman était pas encore prêt quand on est parti. Je me disais : et comment je fais si je peux pas utiliser ma longue corde ?

Je suis partie avec 60 mètres de fil, 8 piquets (des piquets qui se plient) et une petite batterie rancho électrique de rando.
Il y a des soirs où je faisais un parc. Et des soirs c’était à la longue corde.
J’avais aussi les entraves mais pour avoir testé pour moi c’est pas une bonne méthode pour la nuit parce que le cheval il galope avec les entraves quand il commence à être habitué et il peut partir très loin, s’enfuir avec les entraves. Donc je les avais prises au cas où, plus pour midi, pour la pause. Je les avais mais c’est pas une technique pour la nuit.” 

Le matériel

Comment as-tu transporté ton matériel ?

“Grâce à mon cheval de bât. Je lui ai mis un bât avec deux sacoches et un boudin par-dessus. Tout mon matériel était dedans.
Ma jument avait deux petites sacoches et des fontes aussi pour porter l’eau, les choses urgentes : la cie, la pince coupante, la trousse de secours.

Elle avait aussi un boudin qui me permettait de soulager un peu mon cheval de bât donc c’était pas très lourd elle ce qu’elle portait parce qu’elle me porte aussi. Mais elle avait des petites choses et c’est mon cheval de bât qui portait tout dans les sacoches.”

As-tu une petite liste de ce qui a été pour toi tes essentiels niveau matériel ? 

Ma tente déjà. Mon réchaud. Des gens se passent du réchaud mais j’aurais du mal à m’en passer.
Mes cordes. J’en ai eu besoin énormément. C’est des cordes d’escalade que j’ai faites couper sur mesure. Décathlon tout simplement. Chaque corde fait 12m, elles font 10 mm de diamètre.

Tout mon matériel de bivouac. Le matelas… Avant j’avais appris d’Emile Brager qu’on pouvait dormir sur les tapis des chevaux. Donc pendant un temps mes matelas c’étaient les tapis des chevaux. Seulement c’était vraiment pas confortable pour moi. Donc j’avais rajouté un petit matelas quasiment plat, alvéolé mais je dormais super mal. 

Cette année j’ai investi dans un vrai bon matelas de randonnée. On m’avait dit que les matelas gonflables perçaient, c’est pour ça que j’en prenais pas. Mais là j’ai dit non, j’investis, j’en peux plus d’avoir mal au dos. Et j’étais vraiment heureuse d’avoir ce matelas. J’ai tellement bien dormi. C’était mon ami. J’étais trop bien dessus, il a jamais percé. Je reviendrais pour rien au monde aux tapis des chevaux.”

Y a t il quelque chose que tu n’as pas emmené et que tu as regretté ? 

Mes chaussures n’étaient pas imperméables. Je me suis dit je vais pas m’encombrer de bottes de pluie quand même ça fait lourd, c’est beaucoup. Et bah je le ferai la prochaine fois. Même les bonnes chaussures imperméables avec toute la pluie, la boue qu’on a eu, je pense que les chaussures peuvent vite prendre l’eau et être avec des chaussures mouillées et des chaussettes mouillées tout le temps c’est horrible. 

Donc pour les prochains voyages, je partirai avec les bottes de pluie. Il en existe qui se roulent sur elles-mêmes et ne prennent pas de place.

J’avais entendu parler de chaussettes imperméables aussi. Je les ai eu en cours de route mais c’est pas suffisant si les chaussures sont gorgées d’eau.”

Tu avais une seule paire de chaussures avec toi ?

J’avais ma paire de rando et une petite paire de chaussures : des sandales, pour le confort. Mais elles étaient pas imperméables non plus. Je les mettais pour être à l’aise au bivouac mais si l’herbe est mouillée je prenais l’eau aussi.”

Justement, comment as-tu géré les conditions météo ? En lisant les publications sur ton groupe j’ai vu que tu avais eu beaucoup de pluie, de vent et même de la neige ! 

“Pour la pluie j’étais bien équipée à part les chaussures. J’avais un pantalon de pluie. Je suis pas partie sur un poncho parce que ça me gêne quand je marche donc j’avais un imperméable.
J’ai été très bien protégée jusqu’à ce que j’ai eu l’idée merveilleuse du siècle de mettre mon imperméable à la machine à laver quand j’étais au forum ! Il a perdu son imperméabilité. J’ai pris l’eau. Heureusement des gens adorables m’ont dépannée d’un poncho. Après je l’ai réimperméabilisé et les gens m’ont laissé le poncho pour terminer mon voyage donc je l’avais au cas où. Mais pour la pluie j’étais pas mouillée à l’intérieur, j’ai toujours été bien protégée.

Pour la neige j’avais pris des vêtements thermiques. J’avais deux sous pulls thermiques, une polaire et une de secours si j’avais vraiment très froid ou si je prenais l’eau. J’avais pour la nuit un duvet très chaud en plumes et j’avais aussi un sac à viande thermique pour rajouter de la chaleur. J’ai bien fait : j’ai eu froid et malgré mes vêtements thermiques j’ai eu froid la journée. Y a des jours où je devais marcher car j’avais trop froid à cheval et même en marchant j’avais froid. Pour la nuit j’ai eu bien chaud. Les nuits où il faisait très froid je mettais aussi une couverture de survie entre la tente et mon matelas et une fois que j’étais dans le duvet j’étais bien au chaud.
C’était plus la journée et le soir quand je bougeais plus au moment de manger, c’est là que j’avais froid en général.”

a cheval dans la neige

Rencontres, projets 

Tu es partie seule. As-tu envie de repartir seule ou aimerais-tu partager cette expérience ?

“Les deux. J’ai beaucoup aimé partir seule. J’ai adoré. Mais à la fin du voyage j’en avais marre : je commençais à souffrir de la solitude. J’avais envie d’être avec des gens. J’étais toujours avec des gens le soir en général. La journée parfois je m’ennuyais. Je pense que c’est à cause aussi du temps : y avait une sorte de monotonie qui s’installait. Et je me suis dit qu’en effet j’aimerais bien repartir avec quelqu’un. 

Cela dit sur le long cours je sais pas si je me vois vraiment partir longtemps avec quelqu’un. Une ou deux semaines peut-être.

Mais je pense qu’il faut vraiment déjà super bien s’entendre, être une super équipe parce qu’en voyage y a la fatigue, les péripéties, les émotions, tout peut ressortir. ça peut être difficile à vivre à plusieurs.
J’aimerais bien partir avec des gens qui me ressemblent, qui ont un peu le même mode de pensée que moi mais je sais pas si sur le long cours ça fonctionnerait. Faudrait qu’on s’accepte dans tous nos travers parce que quand on est fatigué il y a tout qui ressort.

Si je dois repartir seule je le referai, mais faire un mix quoi : un peu seule, un peu avec des gens, je sais pas trop.”

Quelle a été pour toi la principale difficulté pendant ce voyage ?

“J’ai eu beaucoup de difficultés. La principale c’est la pluie. C’était long, c’était beaucoup.
La gestion des chevaux la nuit aussi. Parfois mon petit Shaman m’en faisait voir de toutes les couleurs : ça lui convenait pas le lieu, il s’énervait, il galopait, il tirait sur la corde et puis ça créait beaucoup de stress. Ma jument était plus posée mais bon ça lui arrivait aussi de me faire des péripéties donc c’était un peu le stress parfois quand on arrivait dans un lieu de me dire est-ce que les chevaux vont être calmes, est-ce que ça va bien se passer ?”

Tu privilégies plutôt la balade à pied avec tes chevaux plutôt que de monter à cheval. Comment as-tu fait ce choix ? 

“Au début du voyage j’ai beaucoup fait à pied. L’année dernière j’ai eu un accident de cheval avec ma jument. Monter à cheval est devenu très difficile pour moi. Avant le voyage j’ai fait des séances d’hypnose pour que ça aille mieux et ça allait mieux. Mais trois semaines avant le voyage, Shaman est parti au grand galop dans un champ parce qu’un chien nous a couru après. Ma jument aussi. J’ai refait une chute. ça a remis par-dessus mes angoisses. Je suis repartie en étant très fragile sur ce plan là. 

Monter à cheval au début, je me forçais à me mettre en selle. Un vrai challenge. Et je restais beaucoup à pied dès que je le sentais pas. Je me suis beaucoup forcée au début et c’était pas bénéfique parce qu’au final à trop me forcer, plus je montais plus j’avais peur. Je me forçais à rester en selle et après il y a un moment où j’ai eu un déclic et je me suis dit : bah si je le sens pas je reste à pied c’est pas grave et si je dois faire une journée non stop à pied je ferai les 20 kilomètres à pied. 

À partir de là j’ai commencé à me remettre de plus en plus en selle de manière non forcée. Un jour de très grand vent j’en pouvais plus, je me suis mise en selle, je m’endormais presque à cheval tellement j’étais épuisée. Et puis petit à petit ça c’est fait naturellement. Sur la fin du voyage j’étais bien 70-80% du temps à cheval. 

Il y a une autre raison. J’aime bien être avec mes chevaux à pied. Je commence toujours à pied et je finis toujours à pied. Je fais toujours minimum un kilomètre à pied et puis toutes les zones que je considère comme dangereuses, pour pas prendre de risques je mettais pied à terre. Sur les routes où j’avais l’impression que c’était un peu dangereux, que les gens pouvaient arriver vite, je mettais pied à terre. Si j’avais un doute d’un moindre danger je mettais pied à terre. Une passerelle dangereuse : j’étais à pied. Un passage technique un peu dangereux : je descends de cheval.”

cheval neige

Justement, combien de kilomètres faisais-tu par jour ?

“En moyenne 20 kilomètres.”

Peux-tu nous raconter une rencontre qui t’a marquée ?

“J’en ai eu plein mais je vais parler de Françoise. Françoise c’est une personne qui est en Creuse. Elle m’avait proposé l’accueil mais ça me faisait sortir de mon itinéraire. Mais elle avait l’air tellement gentille cette dame que j’y suis allée. C’est une personne qui a le cœur sur la main, qui m’a touchée profondément au fond de mon cœur. Elle était très émue de mon passage. Elle rêvait de pouvoir accueillir des cavaliers. Par mon biais c’était son rêve qui se réalisait. C’était vraiment une très belle rencontre.

Elle m’a proposé de rester plusieurs jours mais j’étais un peu prise par le temps à l’aller. Elle m’a dit “Si tu veux revenir tu reviens, même sur le retour de ton voyage, si tu veux t’arrêter ici et terminer ton voyage chez moi ça me ferait plaisir”. Je l’avais gardé en tête, mais en voyage on sait pas de quoi les jours sont faits.

 Au final j’ai terminé chez elle. Je suis remontée sur le plateau de Millevaches, je n’étais pas très loin de chez elle, c’est une personne qui m’a tellement touchée, je suis revenue chez elle. Elle était tellement heureuse, elle a invité des gens, j’ai rencontré d’autres personnes. On a pu embarquer les chevaux. Elle m’a hébergée trois nuits au total. C’est vraiment une personne avec le cœur sur la main.

J’ai envoyé d’autres cavaliers voyageurs qui sont des amis chez elle. Ils m’ont dit que cette personne là était vraiment magnifique.
C’est une belle rencontre de la vie.”

On est maman toutes les deux de jeunes enfants. Je me suis demandée comment, as-tu fait par rapport à tes enfants ?

Mon mari s’en est occupé. Le voyage je l’ai fait toute seule mais c’est avec la contribution de mon mari. Sans lui je n’aurais pas pu le faire. On s’est organisé tous les deux. Lui il a un travail un peu souple au niveau des horaires donc ça lui permettait de déposer les enfants le matin à l’école et à la crèche et d’arriver un petit peu en retard au travail c’était quand même ok. La grande était inscrite à la cantine tous les midis et tous les soirs elle avait de la périscolaire. ça fait des journées longues mais comme ça se passe bien à l’école c’était rassurant. Les mercredis et vacances scolaires elle était inscrite à un centre de vacances en fait pas très loin, et parfois elle faisait des sorties. Mes parents sont venus aussi une semaine pendant les vacances scolaires, ils habitent dans le sud. Puis les weekends pour soulager mon conjoint, on s’est organisé avec sa sœur qui habite en Suisse qui est venue quelques weekends pour prendre le relais, pour pas qu’il soit tout seul.

Et on s’était organisé aussi tous les vendredis soirs pour qu’il ait quand même du temps libre qu’il y ait quelqu’un qui vienne garder les enfants.

Les premiers weekends il me rejoignait avec les filles. Ensuite j’étais trop loin, c’était plus gérable avec les enfants de venir aussi loin.

Il m’a rejoint pendant 5 jours au forum des Cavaliers au Long Cours.
Quand il est venu me chercher on a fait garder mes filles par mes parents.”

Bravo, quelle organisation !

“C’est de l’organisation en amont oui.”

Plus tard, partir en autonomie à l’étranger ça te tenterait ?

“Oui j’aimerais bien faire ça aux Etats Unis mais avec ma famille. Mon mari est américain. J’aimerais bien partir là-bas.

Mais ce que j’aime c’est faire ça avec mes chevaux. Et c’est pas pareil.
J’ai l’impression de pas avoir terminé ce voyage, je suis partie deux mois et demi et je suis rentrée par la force des choses et je pense que si j’avais pu continuer j’aurais continué. J’ai fait tellement de belles rencontres que je voulais continuer d’aller à la rencontre des français. J’avais envie de retourner dans le Puy du Dôme. J’aurais voulu descendre dans le Cantal et dans l’Aveyron. Et du coup j’ai déjà des nouveaux projets en tête et ce serait plutôt en France avec mes chevaux. Je me dis j’ai mes chevaux c’est quand même dommage de partir ailleurs sans mes chevaux. Par contre j’oserais pas partir à l’étranger avec mes chevaux.”

Même en Europe ?

“J’avais voulu partir en Suisse mais ça me semblait compliqué. L’Italie ne m’attire pas. À cheval, les autres pays ne m’attirent pas tant, j’ai vraiment envie de découvrir la France. Éventuellement la Suisse.”

Quel est ton prochain projet ? 

“Mon prochain projet vient de démarrer. Je viens de créer mon entreprise de randonnée à cheval. J’accompagne les cavaliers propriétaires de chevaux sur des randos, sur de la préparation à la rando et aux voyages à cheval.

En termes de voyage j’aimerais bien partir dans l’Aveyron avec mes chevaux.

J’aimerais bien avoir un prochain projet voyage avec mes enfants par contre cette fois. J’aimerais bien partir et que mon conjoint me rejoigne tous les soirs avec les filles. Moi je fais le voyage à cheval et lui il prend un van, un camping car, et qu’on voyage ensemble. Les enfants seraient de la partie. Elles sont encore trop petites pour être avec les chevaux et marcher avec nous. C’est en train de mûrir dans ma tête. Pour quand, je sais pas, on verra bien. 

 

Pour en savoir plus, vous pouvez aller regarder 6 pattes en montagne : le groupe Facebook de Coraline pour raconter son voyage à cheval. 

Merci à Coraline d’avoir pris le temps de raconter son long et beau voyage avec ses deux chevaux. Une aventure inspirante, pleine de défis et d’émotions ! 

 J’espère que la lecture de l’interview vous a intéressé, donné quelques astuces et conseils pour peut-être, réaliser à votre tour, un jour, un voyage en autonomie !

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