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On a tous envie d’avoir un cheval heureux. Qu’on soit des cavaliers débutants, confirmés, qu’on fasse du dressage, de l’attelage, de la voltige, du saut d’obstacle ou des randonnées équestres.
Et le premier chemin à explorer en vue de cet objectif, c’est son environnement et son mode de vie.
Aujourd’hui, on va donc parler pré, écurie, poney-club, centre équestre, ranch, ferme équestre, etc. en lien avec les besoins physiologiques et comportementaux du cheval.
De quoi a besoin un cheval ?
Que l’on regarde sur le site de la FFE ou dans la lecture du livre Le Cheval d’extérieur de Véronique de Saint Vaulry, le cheval a trois besoins essentiels :
- le quotidien du cheval, c’est se nourrir en moyenne 16 heures par jour de fourrage (foin, herbes, etc.) pour une raison physiologique : cela lui permet d’éviter que l’acidité endommage la paroi de son estomac et provoque des ulcères
- le cheval est un animal grégaire : il est fait pour vivre en troupeau et interagir avec les autres chevaux (interaction visuelle, olfactive, auditive, tactile)
- pour des raisons comportementales et physiologiques (stimulation de la circulation sanguine et lymphatique notamment), le cheval a besoin de bouger.
On pourrait en rajouter un quatrième : c’est l’accès à l’eau, mais il est tellement logique qu’il n’est jamais cité.
Donc si on résume, un environnement qui va dans le sens des besoins du cheval ou du poney c’est un pré qui va lui permettre de bouger et de manger une grande partie de la journée (herbe, foin). Ce pré, il le partage avec un copain ou même un troupeau.
ça peut paraître simple, sauf que trouver ce type de configuration dans des centres équestres ou des écuries n’est pas toujours facile, notamment quand on habite proche de grandes villes.
Vers Marseille et Aix en Provence, j’en ai visité 6 ou 7 avant de trouver une écurie qui cochait ces trois critères : herbe et foin à volonté, vie en troupeau, espace.
Pourquoi c’est important de chercher ces critères dans une pension équestre
Ce sont trois critères simples, mais qui sont pour moi une base vraiment importante :
- en respectant ces besoins physiologiques et comportementaux, le cheval est calme, détendu et en bonne santé
- le cheval est habitué à l’extérieur; à ses bruits (comme le battement d’ailes d’un oiseau, le passage du TGV à pleine vitesse au loin), à ce qu’il en voit donc des prés, des chemins, une route, des animaux sauvages, tout cela il le connaitra et ce sera beaucoup de découvertes et de surprises en moins en balade ou en randonnée équestre.
- le cheval peut laisser libre cours à son énergie au pré ce qui évite de se retrouver avec un cheval cocotte minute qui n’a qu’une envie : aller vite et se défouler
- le cheval travaille son endurance et sa musculature de lui-même en bougeant dans son pré.
Évidemment, chaque cheval est différent, et il y a certains chevaux pour qui la vie au pré pourra être plus compliquée :
- nécessité de soins spécifiques pendant un temps qui demandent de diminuer les mouvements quotidiens du cheval par exemple
- un cheval contagieux qu’il faut isoler du troupeau pendant un temps
- cheval avec trop d’embonpoint (mais on peut essayer aussi de mettre en place un système de panier à certains moments de la journée)
- chevaux très fragiles, de compétition ? Je mets un point d’interrogation car je ne suis pas confrontée à ces cas.
Pension équestre : un quatrième critère
Un quatrième critère pour une pension équestre à qui donner sa confiance sera bien sûr la façon dont ils s’occupent des chevaux.
Si vous n’êtes pas là tous les jours, et c’est mon cas (j’habite à 40 minutes de l’écurie, j’ai trois jeunes enfants et je travaille !), ce sont les soigneurs et les palefreniers qui vont s’occuper de votre cheval quotidiennement et pour certains passages obligés dans l’année (vaccins, vermifuges par exemple).
N’hésitez pas à demander aux cavaliers de l’écurie ce qu’ils en pensent : sont-ils satisfaits du suivi de leur cheval ? Comment ça se passe quand il y a un souci ? Y a-t-il des moniteurs ou des coachs qui donnent des cours d’équitation (ça peut intéresser certains cavaliers qui ont envie de se faire accompagner). Et dans ce cas y a-t-il un manège ? Une carrière ?
Et bien sûr, un cheval heureux ça passe aussi par le lien avec son cavalier : des carottes, des soins, des pommes, des caresses, des belles promenades à cheval, des moments passés ensemble à ne rien faire mais ça c’est une autre histoire.
À vos commentaires, à proximité de chez vous, est-ce assez facile de trouver une pension équestre qui combine ces critères ?