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Voir des animaux dans la forêt : 10 conseils pour les cavaliers

Bonjour !
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Je ne sais pas ce que je préfère entre faire une balade à cheval avec une copine ou partir seule sur les chemins avec Oural. Ce sont des balades tellement différentes.
Et l’un des avantages à me balader seule à cheval, c’est d’observer bien davantage la nature pour essayer de voir des animaux dans la forêt.

J’ai eu la chance, au fil de mes balades, d’apercevoir de nombreux animaux sans jamais me faire peur : chevreuils, biches, cerfs, oiseaux de toutes sortes dont des faisans et des flamants roses (merci la Camargue), écureuils, lièvres, grenouilles, etc.
Dans cet article j’ai compilé dix conseils pour optimiser la chance qu’en tant que cavalier on puisse observer des animaux sauvages pendant nos balades.

Ce n’est pas le moment de sentir la rose

On évite de mettre le parfum qu’on nous a offert à Noël ou de l’anti moustique sur toute la longueur de ses bras. Les animaux ont un odorat très développé, et des parfums de ce type indiquent la présence humaine et risquent de faire fuir beaucoup d’animaux.

Je pense que c’est rare qu’un cavalier monte avec du parfum, mais ça peut arriver : imaginez une balade en fin de journée après la journée de boulot et votre parfum qui ne s’est peut-être pas tout à fait encore estompé.

Attention aussi aux gels douches, aux shampoings qui sentent forts. Bref, on cherche la neutralité des odeurs. Et votre cheval vous remerciera aussi.

Le camouflage

Les vêtements

Si on est discret au niveau de l’odorat, on doit l’être aussi visuellement. Alors le mieux est de partir sur une tenue avec des couleurs proches de la nature : 

  • des dégradés de marron 
  • les couleurs des feuillages

On réfléchit en mode camouflage pour se fondre dans le paysage.
Mais du coup, comment faire pendant les périodes de chasse ? Car en effet, dans un article où je parle de la chasse je conseille en fait tout l’inverse : avoir des couleurs vives, flashys de type rose, jaune, orange pour justement être plus visible par les potentiels chasseurs. Du coup, en période de chasse, l’activité observation des animaux à cheval me semble compromise (on en parle plus loin).

Le cheval

C’est à cheval que j’ai toujours vu le plus d’animaux sauvages, malgré de nombreuses balades à pied. Quand on est à cheval, finalement, on se mélange à la nature, on se fond un peu plus dans le paysage puisque c’est le cheval qui marche pour nous sur les chemins et les sentiers.
Notre corps peut donc ne faire aucun bruit, aucun geste trop rapide, il peut juste suivre le rythme du cheval, un rythme naturel. Notre corps est lié à l’odeur du cheval aussi.

Bref, j’ai donc cette impression qu’en se promenant à cheval on a plus de chances de croiser la route d’animaux sauvages. Avez-vous déjà eu cette sensation ?

Quant au matériel, la seule chose à optimiser semble être je pense la couleur du tapis : une couleur camouflage là encore.

portrait d'un faisan

Le roi du silence pour voir des animaux dans la forêt

Minimiser ses bruits au maximum

Voilà, on est parti en balade, seul à seul avec notre cheval et maintenant l’un des objectifs va être le silence ! Ce n’est pas le moment d’inventer un poème en alexandrin avec rimes riches et de le déclamer à votre cheval pour lui dire ô combien il est merveilleux et à l’écoute et beau et rapide et courageux.
Ce n’est pas le moment non plus de choisir de passer sur des branchages au sol qui vont faire un boucan du diable. Le seul bruit qu’on garde c’est celui des sabots de notre cheval sur le sol, au pas, sur un terrain pas trop bruyant. Ce rythme tellement apaisant d’un pas tranquille.

On remet à plus tard le petit encas bien croustillant qui est dans sa poche à scratchs (type tablette de chocolat crunch ou le pop corn qui craque sous la dent) et on met son téléphone en mode silencieux.

Cette recherche de silence permet d’être moins vite repéré et de se mettre à l’écoute de la nature : l’observation est visuelle bien sûr mais elle devient aussi sonore et par exemple on entend d’un seul coup beaucoup d’oiseaux, le son du vent qui danse sur les herbes, etc.

Les rois du silence

Et si vraiment vous avez trop envie de partir avec votre copine de toujours en balade, pensez à la communication par gestes, comme en plongée finalement.
Voilà, c’est une plongée dans la nature que vous faites, en pleine nature.
Et gardez vos grandes conversations pour refaire le monde pour le début et la fin de balade, parce que quand même ce serait trop dommage de s’en priver.

Observer des animaux dans la forêt : quel timing ?

L’horaire

Là où j’ai vu le plus d’animaux sauvages de toute ma vie, c’est dans la forêt de Rambouillet et la campagne autour quand je me baladais l’été, le soir d’environ 19h30 à 21h30. Des chevreuils, des biches, des oiseaux, des lapins, j’en voyais en nombre dans ces moments là. 

Vous vous souvenez de cette expression : “entre chien et loup” hé bien c’est exactement à ce moment là que je me promenais, quand la lumière baissait avec le soleil qui se couchait, au moment où on ne pourrait pas vraiment distinguer un chien d’un loup.
Tôt le matin aussi, quand les animaux cherchent à se nourrir. Ensuite c’est l’agitation de la journée et du monde qui commence, les animaux se cachent.

En ce moment il m’arrive de me balader tôt le matin : en juin il fait chaud alors les balades en milieu de journée j’ai arrêté et comme je suis debout tôt grâce à (ou à cause de, selon mon humeur, les parents de jeunes enfants je pense que vous allez me comprendre)  ma petite dernière, je peux être à cheval assez tôt. Il y a quelques jours on a croisé un faisan et une dizaine de lapins, sans compter les oiseaux, les libellules et les papillons.

Les saisons

Je ne m’y connais pas assez en animaux sauvages pour faire un article entier sur ce sujet des saisons et des animaux, mais néanmoins je peux vous partager quelques informations logiques sur le moment idéal pour observer des animaux sauvages : 

  • pour les cerfs par exemple, le moment du brame me parait être un bon moment car on les entend beaucoup plus que d’habitude,
  • en période de chasse au contraire, les animaux ont tendance à se cacher davantage (automne, hiver) et c’est aussi le moment où on à envie de sortir à cheval avec ses couleurs les plus vives sur soi pour être vite repéré des chasseurs
  • le printemps et l’été seraient donc les meilleures saisons.

chevreuil qui saute

Observer la nature

À cheval, notre hauteur de regard change. On voit plus loin puisqu’on est placé plus haut, c’est donc un avantage pour apercevoir davantage d’animaux, percevoir davantage les mouvements.
Par contre il va être un peu plus difficile d’observer le sol pour voir des empreintes de pattes par exemple puisqu’on est plus haut et qu’à cheval notre regard est très mobile (il faut pouvoir regarder un peu partout à la fois).

Pour plus d’infos sur les forêts, n’hésitez pas à vous documenter sur le site de l’ONF.
Bien connaitre les forêts, bien connaitre la campagne nous aide à comprendre le fonctionnement de leurs habitants.

L’air du vent pour voir des animaux dans la forêt

Le vent transporte les odeurs et peut donc signaler notre présence. Il va donc falloir s’adapter en essayant au maximum de marcher contre le vent.
Donc la première chose à faire, c’est de savoir dans quel sens se promène le vent et Pocahontas peut nous y aider ! 

Avec son visage, comme Pocahontas le fait en chantant, on peut sentir la direction du vent pour ensuite marcher dans le sens contraire au vent.

Une autre astuce pour trouver le sens du vent : observer les feuillages, les herbes, pour voir dans quel sens elles sont poussées.
En plus c’est magnifique, j’adore regarder les herbes bouger au gré du vent, comme une mer verte et tendre.

La bonne distance 

Pas trop près

Je n’ai jamais cherché à trop approcher un animal pour ne pas le gêner, ne pas le stresser, et profiter de la rencontre avant qu’il prenne la fuite.

C’est logique mais il ne faut pas trop s’approcher, surtout que certains animaux peuvent attaquer s’ils se sentent menacés. Il ne faut pas oublier, d’ailleurs, que chevaux et poneys sont des proies et non des prédateurs. Là encore ça ne m’est jamais arrivé mais je sais que le risque n’est pas nul. Je ne me suis jamais retrouvée en présence de sangliers ou d’un serpent, je n’en ai en tout cas jamais vu, après il est possible que mon cheval en ait senti la présence à certains moments mais heureusement ce n’est jamais allé plus loin.

Que faire si je me retrouve par exemple face à un sanglier ?

Je me suis posée la question, c’est toujours mieux d’y réfléchir en amont pour ne pas être surpris le jour J.
Voici ce que je me suis notée : 

  • rassurer mon cheval en le caressant, en lui parlant tranquillement
  • rester calme pour ne pas effrayer mon cheval
  • rester à cheval pour gérer la rencontre
  • m’éloigner lentement.

Animaux dans la forêt et photos

Cet article est illustré par des photos trouvées sur internet (banques d’images libres de droit). C’est rare ici car d’habitude j’illustre beaucoup les articles avec mes photos mais globalement, quand j’ai vu des animaux sauvages en me promenant à cheval je n’ai jamais fait de photos : 

  • pour profiter de l’instant présent, regarder l’animal plutôt que faire du bruit pour sortir mon téléphone et relever la tête pour voir que l’animal s’est enfui
  • j’ai toujours vu des animaux à distance respectable pour ne pas les déranger et ne pas les voir partir trop vite donc une photo ne donnerait pas grand chose de toute façon sauf si j’avais un appareil photo avec un zoom ce qui n’est pas le cas
  • la question de la sécurité s’ajoute à ces différentes considérations, un animal sauvage reste un animal sauvage et un cheval reste un cheval, donc mieux vaut être concentré sur l’instant présent plutôt que sur la recherche de son téléphone, on n’est jamais à l’abri d’un écart par exemple.

De manière générale, mieux vaut éviter les mouvements brusques à cheval et qui plus est quand on a comme objectif de randonnée l’observation de la faune du coin.
Du coup c’est la même chose pour les jumelles, en plus dangereux encore je trouve car cela demande une vraie concentration sur les jumelles, une concentration qu’on n’a plus donc pour gérer la situation et son cheval. 

portrait d'un lapin

Ecouter son cheval

On est parti à cheval en balade avec comme objectif d’essayer de voir des animaux sauvages, mais ce qu’il ne faut pas oublier c’est son cheval et rester à son écoute : 

  • en amont se demander : quelle sera sa réaction si vous voyez des animaux ? Il peut être surpris par des oiseaux par exemple qui surgissent de nul part
  • sur le terrain, prendre les bonnes décisions si vous voyez un animal sauvage (rassurer votre hongre, votre jument ou votre poney, s’écarter, s’arrêter, continuer sa route, etc.)
  • se dire que c’est aussi notre cheval qui va pouvoir donner des signes de présence d’un animal sauvage (regardez là où le cheval regarde, étudiez les gestes de ses oreilles, ses diverses réactions, etc).

Pour conclure sur l’observation des animaux dans la forêt

La patience est sans doute l’un des plus gros points communs entre les cavaliers et les observateurs d’animaux sauvages.
Le mot patience revient dans de nombreux articles ici : installer une confiance réciproque avec son cheval prend du temps, l’habituer à balader aussi, le travail avec son poney ou sa jument aussi.
Il revient aujourd’hui encore car pour observer des animaux pendant ses balades à cheval, il faut aussi faire preuve de beaucoup de patience tout en travaillant aussi le calme de son cheval dans ces moments là.

Voir des animaux dans la forêt s’apprend, c’est une histoire de perception, de patience, de calme, de silence, de regard, de sensations et partager ces moments avec son cheval c’est une très belle expérience.

Et vous, quels animaux sauvages avez-vous déjà croisé au détour de vos promenades à cheval ?

Si l'article vous a intéressé, n'hésitez pas à le partager à d'autres passionnés d'équitation !

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