Bonjour !
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Aujourd’hui, on va parler souplesse et gymnastique : on va parler branches. “Branches !”
C’est l’un des mots qu’on entend assez souvent en balade équestre et pour le cavalier cela veut dire quelque chose de très précis : il y a une branche devant et il va donc falloir l’éviter parfois avec quelques prouesses de gymnastes, parfois juste avec un petit mouvement de la main pour la chasser.
Les chemins ne sont pas tous taillés au cordeau et il arrive qu’il faille décaler sa trajectoire ou se plaquer contre l’encolure de son cheval pour ne pas risquer de se retrouver coincé sur ladite branche ou de se retrouver avec quelques égratignures.
Et on se retrouve parfois sur un chemin semé d’embûches, un peu comme si on était propulsé dans un jeu vidéo des années 1990 où un schtroumpf ou Mario doit passer moult obstacles pour arriver à la fin du niveau.
Sommaire de l'article
La règle quand on se balade à plusieurs
La règle est assez simple : c’est le cavalier de devant qui va indiquer au cavalier derrière lui s’il y a justement une fameuse branche. Donc le cavalier en seconde position va avertir le troisième qui va avertir le quatrième, etc.
Alors dans cet article j’ai voulu changer un peu du ton habituel et vous proposer deux typologies un peu plus humoristiques :
- une typologie des branches qu’on peut trouver en balade
- une typologie des cavaliers face aux branches.
Les branches en balade équestre
La branche catapulte
Elle n’est pas rare en balade équestre. Le cheval devant s’engouffre avec son cavalier et en repartant laisse ladite branche arriver comme une catapulte sur le prochain cavalier avec sa monture.
Pour éviter l’effet catapulte, le mieux c’est d’avoir ses distances, et en plus ça permet d’éviter de se recevoir un potentiel coup de pied du cheval devant.
La branche basse
Celle-ci peut être très sournoise. Assez rapidement, le cavalier doit juger s’il arrive à passer dessous ou non.
Et s’il y a un doute, mieux vaut tout simplement que l’ensemble des cavaliers descende de cheval sachant qu’à ce petit jeu, comme les chevaux font des tailles différentes, un petit cheval vous permettra de passer plus de branches basses. Un petit cheval peut donc être un plus quand on cherche le cheval de randonnée idéal.
La branche sur le côté
Je pense que c’est celle qui m’a valu le plus d’égratignures sur les bras et même un pantalon d’équitation troué quand j’étais en exploration sur un petit chemin qui s’est un peu trop rétréci à Sausset les Pins. Dans ce genre de cas, on est content de porter :
- un pantalon adapté,
- un tee shirt assez couvrant, voire des manches longues.
La branche à terre
Pas très gênante celle-ci, il y a juste que votre cheval peut repartir avec en la traînant derrière lui avec sa queue, un peu comme s’il s’était décidé à passer le balai.
Votre balade équestre se transforme en séance de ménage à ciel ouvert et parfois, le mieux c’est de descendre pour délivrer votre dada de son activité de balayeur pro.
La branche piquante
Elle peut être située n’importe où : par terre, sur le côté, en haut, et celle-ci, aïe aïe aïe, mieux vaut vraiment l’éviter.
Elle est néanmoins à surveiller aussi pour d’autres raisons car il peut arriver qu’elle regorge de mûres et là c’est plutôt une bonne nouvelle si on a une petite faim.
La typologie des cavaliers quand ils sont confrontés aux branches
Alors comment les cavaliers réagissent devant les branches ? Quelques cavaliers type :
- le cavalier bricoleur ou la cavalière bricoleuse : il est ultra préparé et ne part jamais sans sa scie et quelques autres outils, grâce à lui les chemins ont de beaux jours devant eux, c’est un peu le James Bond des bois
- le rêveur ou la rêveuse : il ne voit pas arriver la branche parce qu’il est en train de penser à la chance qu’il a de sentir l’odeur mêlée de la pluie et des arbres après une averse et qu’est-ce que ce serait si en plus il y avait la mer pas loin et si sa meilleure copine partageait cette balade avec lui
- le contemplatif ou la contemplative : oh, un papillon, oh le blé qui ondule sous le vent, oh mais c’est un lapin qui vient de traverser le chemin, oh mince je n’avais pas vu cette jolie branche que je viens de me prendre dans la figure
- l’aventurier pur et dur (ou l’aventurière) : avec lui, le mode “sécurité branches” est activé, c’est comme si vous aviez Bob Morane ou Indiana Jones à vos côtés : vous connaîtrez la présence de toute branche que vous allez croiser et il n’a pas besoin de scie, non non, il nettoie le chemin à mains nues
- le ou la chef de groupe qui veut bien faire : concentré et investi d’une mission hautement sécuritaire, il va vous informer de toute branche en vue dès qu’il le peut, un peu comme Mitch Buchannon et ses collègues quand ils surveillent les plages dans Alerte à Malibu
- le cavalier ou la cavalière de devant qui n’avait pas trop vu venir la branche et te dit généreusement et à la hâte au dernier moment “attention branche” quand ladite branche arrive telle une catapulte vers toi le cavalier suivant
- le ou la cavalière précautionneux, prudent et vigilant qui va effectuer une vraie séance de gymnastique, attentif à chaque évitement de branches pour être bien sûr d’éviter tout contact avec les branchages.
La balade équestre de nuit
De jour, c’est plutôt facile d’éviter les branches. Mais de nuit, comment faire ? Je suis rarement montée à cheval de nuit, mais ça m’est arrivé pour aller écouter le brame du cerf dans la forêt de Rambouillet.
Dans ce genre de cas, on n’y voit pas grand chose alors on va beaucoup se fier aux cavaliers de devant et à ces fameux “branches” prononcés tout haut.
Et pour ce qui est du galop dans le noir ? Et bien on suit le guide, on fait confiance à son cheval et je dois avouer que j’ai galopé le buste couché sur l’encolure pour éviter toute mésaventure arboricole tout en faisant attention de ne pas déséquilibrer mon cheval.
Les branches ça peut faire mal, mais c’est aussi très beau et ça a la capacité de créer une vraie atmosphère pendant nos balades.
Un matin d’hiver, dans la forêt embrumée, des géants aux bras noirs nous observent le long du chemin.
Un soir d’été, les feuillages nous protègent du soleil comme une mer verte au dessus de nos têtes.
Conclusion sur la balade équestre et les fameuses « branches »
Cet article était sous le trait de l’humour, mais pensez bien néanmoins quand vous sortez en balade :
- à avoir la tenue adéquate qui va en plus du reste vous protéger de potentiels bobos si vous vous prenez une branche dessus : la bombe ou le casque, le pantalon d’équitation, les chaps ou les bottes, le tee shirt manches courtes plutôt que le débardeur même si c’est plein été
- à prévenir les cavaliers derrière vous s’il y a des branches sur votre passage
- à garder l’oeil ouvert et le bon pour ne pas vous faire de frayeur ou de petit bobo et prendre la bonne décision pour passer la branche (contourner, se baisser, descendre de cheval, etc.)
- à garder en tête que c’est souvent au niveau des sacoches de derrière qu’on est le plus large donc se poser la question : est-ce que ça va passer au niveau des sacoches si le chemin est vraiment étroit
- à vérifier après chaque balade que votre cheval ne s’est pas égratigné, notamment au niveau des membres car si le cavalier peut s’égratigner, nos chevaux, nos poneys et nos juments aussi.
En France, c’est l’ONF qui gère les forêts (Office national des forêts), n’hésitez pas à consulter leur site pour connaitre leurs différentes actions.
Alors, quel “cavalier branché” êtes-vous ?
De mon côté je serais plutôt rêveuse et contemplative quand je sors seule (avec mon lot d’égratignures aux avant-bras) et plutôt chef de groupe qui veut bien faire quand on est à plusieurs. Sans doute mon côté maman qui ressort.